Patrimoine culturel de 1,2 million d’hectares, la forêt résineuse aquitaine est également un moteur de l’économie. Bien que diversifiée vers le bois énergie, sa principale vocation reste la production traditionnelle de parquet, lambris, papeterie... En amont, 130 000 propriétaires détiennent 85 % du massif. Ne vivant pas de la sylviculture, ils la considèrent comme une source de revenus annexe. « Les forestiers prélèvent du bois selon leurs besoins et non en fonction du cycle de vie de l’arbre. Cette gestion patrimoniale gagnerait à se professionnaliser » analyse Julien Schiffner, chargé d’affaires Sylviculture au Crédit Agricole d’Aquitaine.
Crises, tempête et solutions
En janvier 2009, dans un contexte déjà assombri par la crise économique, la tempête Klaus met à terre l’équivalent de cinq années de production de pins maritimes. L’État propose alors des prêts bonifiés pour aider les industriels à stocker leur bois. En parallèle, un plan public pour la reconstitution de la forêt aide les propriétaires à débroussailler et reboiser. Le besoin d’une offre globale, ambitieuse et protectrice ne s’en fait pas moins sentir.
Depuis 2011, la réponse du Crédit Agricole d’Aquitaine repose sur trois piliers : un financement des investissements via des prêts bonifiés par le Conseil régional, un Plan d’épargne forestier pour favoriser une épargne de précaution, une assurance contre les risques d’incendie et de tempête. « Le souscripteur peut choisir la garantie incendie seule, la tempête seule ou les deux, avec dans tous les cas une option perte de récolte. Conformément à la Loi de modernisation agricole, il bénéficie d’une réduction d’impôt et, surtout, il peut attendre sereinement la remontée annoncée du prix du bois. »