Des inquiétudes quant au financement de l’économie
Dans son mot d’accueil, le président de la FNCA, Dominique Lefebvre, a attiré l’attention de Mme Nouy sur les préoccupations des dirigeants du groupe : en particulier l’accumulation de nouvelles réglementations qui modifiera profondément notre modèle de financement de l’économie, fondé sur la transformation ; et les nouveaux prélèvements qui pèseront sur les résultats des banques, et donc leur capacité à accroître leurs fonds propres. Le Crédit Agricole reste cependant mobilisé pour financer l’économie, en ayant la conviction que la meilleure manière d’y procéder sans faire prendre de risques excessifs aux épargnants « repose sur deux piliers de nos Caisses régionales : une gouvernance proche du terrain et une activité bancaire responsable et tournée vers l’économie réelle ».
Des fonds propres de meilleure qualité
En réponse, Mme Nouy a admis, et regretté, que certaines mesures pénaliseront les banques universelles. Accordant trop d’importance à la taille – elles n’auraient pas concerné les établissements comme Lehman Brothers, elles ne prennent pas suffisamment en compte certaines spécificités européennes ou françaises, qu’il s’agisse des opérations transfrontières ou de la notion de bancassurance. Il est vrai, aussi, que le champ d’application des nouvelles règles variera d’un pays à l’autre et que certains acteurs, comme les hedge funds, y échapperont. Cela tient notamment à l’absence de définition harmonisée d’une opération de banque, dont la France a une conception très large. Cependant, « la qualité des fonds propres réglementaires va être considérablement renforcée par Bâle III », a-t-elle résumé. Rappelant que la mise en œuvre des nouvelles normes serait graduelle, elle s’est dit confiante dans la capacité des banques françaises à y faire face, grâce en particulier à leurs résultats.
© creditagricole.info / Août 2011