Reiñ Lusk signifie « donner de l’élan » en breton. Il s’agit aussi du nom du consortium qui a été choisi par la région Bretagne, sur appel d'offres, pour la gestion de l’exploitation des aéroports de Brest et Quimper jusqu’en 2036. Le nouvel exploitant est emmené par la CCI métropolitaine de Brest (majoritaire) et le Crédit Agricole du Finistère. Ce modèle de collaboration public/privé associe ainsi des acteurs représentant tous les enjeux de la gestion d’un aéroport.
Un enjeu de territoire
La mission du consortium est triple : travailler la complémentarité entre les deux plateformes dans l’optique de mutualisation ; maintenir et développer le trafic et les destinations proposées ; pérenniser l’existence de l’aéroport de Quimper dont le nombre de passagers est très inférieur à celui de Brest. « C’est un enjeu de territoire, commente Jean-Paul Kerrien, président du Crédit Agricole du Finistère. Le département a besoin de bonnes infrastructures aériennes pour se projeter vers d’autres destinations. C’est une nécessité pour le développement local qui est un souci constant pour le Crédit Agricole du Finistère dont le rayon d’action se limite au département. Notre participation au projet est donc une évidence. De plus, en tant qu’acteur historique de ce territoire, nous sommes depuis longtemps en relation avec les chambres de commerce et d’industrie. Nous financions d’ailleurs précédemment la CCI de Brest pour la gestion de l’aéroport et nous avons l’habitude de travailler avec les différents membres du consortium. »
46 millions pour réaliser les projets
Pour réaliser ses objectifs, Reiñ Lusk va injecter 46 millions d’euros en 20 ans. Sa première mission consiste à moderniser l’aéroport de Quimper pour y permettre des atterrissages « tout temps ». « Les autres points forts de notre dossier, précise Frank Bellion, président de la CCI métropolitaine de Brest, sont le maintien de la ligne Orly-Quimper, le respect d’objectifs sociaux et environnementaux élevés, le développement du numérique pour le public, l’amélioration de la desserte des plateformes, ainsi que la mise en œuvre des pratiques d’excellence des gestionnaires d’aéroports afin d’améliorer la qualité de service et la ponctualité des vols. » L’ambition est de passer, en 2036, à 2 millions de passagers par an pour Brest et 152 000 pour Quimper, pour un volume d’affaires de 700 millions d’euros sur vingt ans.