Un jour, en Mayenne, le président d'une Caisse locale se rend à la ferme où travaille Paul Jouis. Il s'adresse alors au jeune homme pour lui expliquer que le directeur de sa Caisse régionale voudrait réunir un groupe de jeunes afin de recueillir leur point de vue. « Tu vas peut-être y passer du temps, mais tu vas y apprendre beaucoup de choses ! », ajoute-t-il en guise d'invitation. C'était en 1959. 58 ans plus tard, Paul Jouis n'a que de beaux souvenirs de ses années passées au Comité jeunes de sa Caisse régionale qui allait devenir le Crédit Agricole Anjou-Maine. Il n'est d'ailleurs pas le seul, puisque 80 % des anciens membres choisissent de renforcer leur engagement dans la vie quotidienne de leur banque en en devenant administrateurs.
Des secteurs très variés
Aujourd'hui, le Comité jeunes est composé d'environ 110 jeunes de 18 à 40 ans recrutés par les conseils d'administration des 94 Caisses locales, à raison de deux personnes maximum par Caisse. « Les jeunes viennent d'horizons très variés : artisans, chefs d'entreprise, agriculteurs, ouvriers, employés du secteur privé ou public, commerçants, professions libérales… Notre objectif est aussi de créer de la transversalité entre les territoires et les secteurs d'activités en permettant aux jeunes actifs de rencontrer d'autres personnes en dehors de leur sphère habituelle », précise Dominique Pairochon, à la Caisse régionale.
Participer, apprendre… et réfléchir
Concrètement, que fait-on au sein du comité ? « Chaque année, les membres sont invités à participer aux temps forts de la vie de leur Caisse locale : ses conseils d'administrations, certaines commissions, les manifestations qu'elle organise… », poursuit Dominique Pairochon. De plus, ils bénéficient du programme de formation ouvert aux administrateurs ainsi que d'un dispositif d'animation qui prévoit des visites en entreprises et un programme annuel de réflexion choisi à l'échelle du département. Cette année, par exemple, le groupe de Mayenne s'est penché sur le thème du sport tandis que le groupe du Maine-et-Loire a planché sur le végétal spécialisé et celui de la Sarthe sur le Pôle d’excellence sportive du Mans.