Boom des émissions de cuisine, révolution Internet, percée du bio… Depuis le début du siècle, les habitudes alimentaires des Français connaissent des évolutions sur lesquelles on n’aurait pas misé un radis il y a seulement 30 ans.
« On remarque que les gens se tournent de plus en plus vers une alimentation qui fait du bien, souligne Eve-Marie Zizza Lalu, rédactrice en chef du magazine Régal, titre leader de la presse culinaire. Et ils ne cherchent pas que des ingrédients qui soignent leurs corps, mais aussi une nourriture bonne pour l’âme : la dimension plaisir est réellement importante ! »
Faire rimer qualité et rapidité
Une autre grande tendance est le nomadisme, avec la multiplication des food trucks partout dans l’Hexagone. On trouve même des sites de géolocalisation pour suivre à la trace nos camions préférés ! Les raisons de ce succès ? Une bonne équation entre qualité, rapidité et fun, qui explique aussi la vogue du fingerfood (préparations culinaires à déguster avec les doigts).
L’époque semble aussi être placée sous le signe de la curiosité : « Notre civilisation hyperconsumériste engendre pas mal d’ennui, alors tout ce qui est nouveau et différent attire comme un aimant. De fait, on observe une succession d’engouements soudains pour certains produits, surtout dans le domaine de la pâtisserie (les éclairs, les choux, les tropéziennes) mais aussi pour certains ingrédients 100 % nature, comme le fameux chou kale. »
Internet, un outil indispensable pour bien manger
Par ailleurs, la journaliste observe aussi la généralisation de nouvelles habitudes rendues possibles grâce à Internet : la commande en ligne, le click and collect (je réserve mon plat sur Internet et je vais le chercher quand il est prêt, sur le dej.fr par exemple), le partage de recettes et même le food surfing qui consiste à partager des repas chez l’habitant.
Vers une alimentation anti-gaspillage
Dernier phénomène de masse : l’alimentation responsable, bio, bien sûr, mais aussi de plus en plus locavore et anti-gaspillage, comme le montre l'iniative de la Banque alimentaire de l'Isère. « Il y a quelques années, ces préoccupations pouvaient parfois être assimilées à des postures d’élites, remarque Eve-Marie Zizza Lalu. Mais aujourd’hui la prise de conscience est sincère et partagée dans tous les milieux, car c’est aussi un bon moyen de dire non à la crise. »
On le voit, la planète « food » est en pleine ébullition !