Genainville est une commune du Val d’Oise aux airs d’irréductible village armoricain. Ses 545 habitants n’ont en effet qu’une (belle) idée fixe : valoriser Vaux-de-la-Celle, le site gallo-romain de cinq hectares attenant à leur village. Difficile d’accès, cet ensemble monumental doté d’un temple avec deux cella (pour deux dieux), d’une aire sacrée, d’un théâtre, etc. n’a pas la renommée qu’il mérite.
À défaut de menhirs, le maire Alain Schmit et son équipe déplacent donc des montagnes pour finaliser l’aménagement d’un centre d’accueil aux portes du site. Il permettra d’héberger des archéologues (de l’université de Cergy-Pontoise) durant leurs campagnes de fouilles, et de mieux recevoir le grand public.
Une quête de soutiens toujours ouverte
Plus puissante que toutes les potions magiques, la détermination des Genainvillois a permis, année après année, de rallier le soutien du Parc naturel régional du Vexin français, et d’obtenir des dotations publiques au titre du développement durable et de l’équipement des territoires ruraux. Un bâtiment respectueux de l’environnement est sorti de terre. La voierie a été prolongée entre le village et le site afin de faciliter l’accès aux visiteurs. « Il a fallu batailler, convaincre et persévérer », reconnaît Alain Schmit. Sa quête de soutiens est d’ailleurs toujours ouverte pour boucler un budget d’un million d’euros au total.
Conquis, le Crédit Agricole d’Ile-de-France a signé, le 3 octobre 2017, une convention de mécénat avec la commune de Genainville. À la clé, une enveloppe de 35 000 euros va notamment contribuer à financer le bâtiment d’accueil, le mobilier du centre ainsi qu’un bassin filtrant de traitement des eaux usées.
Le bâtiment devrait accueillir ses premières équipes de chercheurs au printemps 2018.