Et si nous consommions responsable ?

Nos modes de consommation évoluent et de nouvelles tendances économiques apparaissent : économie circulaire, économie de l’usage, économie de fonctionnalité… Que se cache-t-il derrière ces mots ? Comment le Crédit Agricole s’empare-t-il de ces tendances ? De ces injonctions à être plus vertueux dans un monde où l’urgence est climatique et où l’usage prévaut sur la propriété.

La propriété n’est plus du tout la règle. Aujourd’hui, pour bon nombre de personnes, il est devenu plus simple de louer des biens et des services plutôt que de les posséder, à l’exception peut-être du logement qui reste un investissement, un bien que l’on pourra transmettre. Cette tendance pour l’usage découle d’une prise de conscience croissante de l’impact environnemental et de l’incertitude entourant l’avenir des nouvelles technologies. Autres éléments et non des moindres, la crise sanitaire et le contexte économique ont plongé les consommateurs dans l’incertitude et diminué leur pouvoir d’achat. Ces facteurs les encouragent à opter pour des solutions flexibles en matière de biens et de services.

Devenir leader de la mobilité verte en Europe

Certes, la démarche de louer n’est pas nouvelle mais elle gagne du terrain. La voiture, par exemple, fait partie des biens que l’on achetait. Les anciennes générations n’auraient jamais imaginé ne pas être propriétaires de leur véhicule. Aujourd’hui, certains privilégient cette option de la location jugée moins contraignante et moins incertaine. Beaucoup de questions entourent, par exemple, l’achat d’une voiture électrique : son prix, une technologie évoluant très rapidement et qui fait craindre une décote trop rapide, une faible disponibilité de bornes électriques, etc.
Au Crédit Agricole, on suit particulièrement ces tendances de fond. Et pour cause, la banque ambitionne de devenir leader de la mobilité verte en Europe. Crédit Agricole Consumer Finance (CA CF) propose ainsi différents systèmes d’abonnements à ses clients. « Parce qu’on n’a pas toujours besoin d’une voiture et pas toujours de la même ! On peut opter pour une Fiat 500 électrique la semaine, et le week-end avoir besoin d’une voiture thermique, plus grande pour transporter toute la famille », illustre Denis Marquet, directeur de l’engagement sociétal et de la communication externe chez CA CF.

La location longue durée représente plus de 50 % du marché

Les clients préfèrent louer en leasing (location) pur ou leasing avec option d’achat qui est majoritaire chez les particuliers en ce moment. « Louer permet d’économiser 40 % par rapport à un crédit classique, affirme Denis Marquet. Avec la Location option d’achat (LOA) ou une Location longue durée (LLD), le client ne paye que la partie « loyer » car dès le départ, la valeur résiduelle (liée à la revente) est déduite. Certes, il doit parfois payer un supplément à la fin du contrat si la voiture présente des défauts mais nous sommes en train de travailler à inclure cela dans le loyer », explique-t-il. « Aujourd’hui, le leasing représente plus de 50 % du marché de l’automobile. C’est exponentiel ! ». Fort de ce constat, la banque a créé une offre LLD Agilauto via CA Mobility (co-détenu par CA CF et CAL&F) mais également avec Stellantis via Leasys ; développé des financements et des services pour les véhicules électriques et hybrides – partenariat avec Tesla, reprise de CA Auto Bank et Drivalia pour proposer notamment avec cette dernière une solution d’auto partage en ville (récemment à Lyon), ou dans les zones rurales avec Agilauto Partage comme à Fayence, sur le territoire de la Caisse régionale Provence Côte d’Azur, en septembre 2023.

Des offres et des partenariats by CA

La banque est présente aussi sur le marché du véhicule d’occasion en développant un parcours client 100 % en ligne, notamment sur les sites de ses partenaires. Elle développe une large gamme de services (offres couplées à des solutions de financement pour bornes de recharge, garantie maintenance et réparation, conciergerie, etc.). Le Crédit Agricole a aussi pris 65 % du capital de Hiflow qui livre des voitures et motos dans toute la France en 72 heures. La banque accompagne des distributeurs, des constructeurs partenaires grâce à la digitalisation et à un outil de financement paneuropéen avec CA Auto Bank… Crédit Agricole Leasing & Factoring (CAL&F), filiale experte qui propose des financements destinés aux entreprises et aux professionnels, a pris une participation dans Watèa by Michelin. Via cette structure, les entrepreneurs, qui roulent majoritairement au diesel, auront la possibilité de louer un véhicule utilitaire avec services associés spécifiques à la mobilité électrique. Une offre bienvenue car d’ici 2025, les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants devront avoir instauré une Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m).

Ce pari de la mobilité ne concerne pas que la voiture. « C’est un phénomène dans lequel nous nous sommes complétement inscrits pour bâtir un continuum de la mobilité qui va intégrer les vélos, les vélos cargos (pour les professionnels), les trottinettes… », explique Denis Marquet.

Une économie en mouvement

La tendance pour la location se propage à quasiment tous les domaines. Dans la téléphonie par exemple. Plutôt que de débourser parfois plus de 1000 euros dans un smartphone neuf, certains préfèrent louer le téléphone et les services associés, sachant qu’à la fin du contrat, ils en récupèreront un nouveau s’ils le souhaitent. Et cerise sur le gâteau, ce choix pour la location crée de l’économie circulaire. Autrement dit, un marché de l’occasion qui génère de l’emploi en lien avec l’entretien, la réparation et la maintenance, et qui permet surtout l’accès de ces produits à tous les publics. Pour le Crédit Agricole, banque mutualiste, cette dimension est très importante car elle crée de l’universalité.

Les marques se mettent à la seconde main

Des marques comme Leroy Merlin ou Petit Bateau se sont lancées dans l’aventure. La seconde main, particulièrement représenté dans le secteur de la mode connaît, elle aussi, une croissance remarquable depuis 2020. Elle représente 105 milliards d’euros dans le monde. Même le luxe se met à cette culture de l’usage. La « seconde main », dédiée aux vêtements de grandes marques, bénéficie d’un espace dédié dans certains grands magasins parisiens.

Des fabricants de meubles, comme Ikea s’y mette aussi, La Redoute a imaginé La Reboucle, Decathlon met au point un atelier réparation de vélos… Tous ces objets qui accompagnent nos jours sont remis dans le circuit. D’autres, utiles à nos nuits, comme le matelas – qui, si l’on en croit les experts du sommeil, devrait être remplacé tous les cinq ans – peuvent aussi se louer ! Mais sur ce produit en particulier, pas de seconde main car un matelas, ça ne se prête pas (punaise ou pas). En revanche, une chaîne de recyclage a été créé pour transformer la matière en isolant. Comme quoi, décidément, rien ne se perd, tout se transforme…