Mycophyto remplace les engrais par des champignons

Revitaliser les sols et accélérer le développement des plantes grâce à des solutions biologiques naturelles comme les champignons mycorhiziens, alternatives aux pesticides, voilà l’ambition de Mycophyto. Créée en 2017 par Justine Lipuma, docteur en microbiologie, et Christine Poncet, ingénieur agronome à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, la start-up propose aux agriculteurs une alternative réaliste notamment sur le plan économique. « Les champignons mycorhiziens sont des bactéries microscopiques ayant la capacité de créer une symbiose avec la racine des plantes pour aller puiser des éléments nutritifs complémentaires dans le sol : ils multiplient par mille la surface d’échange entre le sol et la plante », explique Jean-Nicolas Detourbet, responsable de la relation client chez Mycophyto.

Des vignes mycorhizées pour supporter le changement climatique

La start-up est accompagnée par le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, actionnaire depuis 2019 via son fonds d’investissement Créazur. Plus récemment, les Caisses régionales Aquitaine et Charente-Périgord ont investi dans l’entreprise. Ces deux derniers territoires sont des zones stratégiques pour le développement de l’entreprise. Mycophyto est également un alumni du Village by PCA. En 2020, la start-up a lancé́ un projet d’envergure « Mycovigne » avec le Centre du rosé, Château Sainte-Roseline et le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur. Les premiers résultats montrent que la généralisation de la solution permettrait d’économiser plus de 2 500 bassins olympiques d’eau d’irrigation sur le territoire de l’AOP Côte-de-Provence. Un projet semblable a été déployé dans le vignoble cognaçais.