Le parcours inspirant de Léa Moukanas

Léa Moukanas cumule les distinctions à 26 ans. La jeune femme a créé l’association Aïda à l’âge de 15 ans et a reçu le Prix Jeune Bénévole 2015, puis celui de Femme d’Influence Espoir 2021, elle est aussi dans le 30 under 30 de Forbes en 2023…  

L’histoire d’Aïda a débuté il y a dix ans. A l’époque, Léa Moukanas a 15 ans, elle est en seconde. Avec ses camarades de classe, elle décide de créer une association pour venir en aide aux jeunes entre 15 et 30 ans atteints d’un cancer ou d’une pathologie lourde nécessitant une hospitalisation. « L’époque était anxiogène, nous venions de vivre les premiers attentats de Paris.  Avec ma classe de seconde, nous avons décidé de nous engager et d’œuvrer concrètement pour une cause qui nous semblait riche de sens. L’association porte le prénom de ma grand-mère qui est décédée d’une leucémie à cette époque-là. Aujourd’hui, Aïda c’est une trentaine de permanents et nous formons 2 000 bénévoles chaque année dont la moyenne d’âge est de 19 ans », explique Léa Moukanas.

Les jeunes bénévoles qui s’engagent au sein de l’association bénéficient d’une formation initiale. « L’idée c’est d’être présent de l’annonce de la maladie jusque cinq ans après les traitements. L’un des premiers leviers de soutien consiste à venir régulièrement à la rencontre de ces jeunes », dit-elle.  Aïda intervient dans une centaine d’hôpitaux en France. Parmi ses missions, celle de les aider à se projeter grâce à « Highway to Health », un programme sur-mesure (700 heures d’accompagnement) qui permet de se reconstruire post traitements. « Nous avons travaillé sur ce volet avec des Caisses régionales de Crédit Agricole pour permettre à des jeunes de pouvoir être accompagnés localement », confie-t-elle.

Faire de l’expérience de la maladie une expertise

Il arrive aussi que certains jeunes passés par un cancer s’engagent à leur tour pour améliorer le système de santé. Pour les accompagner, Aïda a créé, en partenariat avec Sciences Po, l’Académie des adolescents et des jeunes adultes (AJA). Parmi les autres projets d’Aïda, l’ouverture d’un premier tiers lieu dédié à la santé qui ouvrira à Paris début 2026.

Quand on lui a proposé de rejoindre le conseil d’administration de CASD, « Je n’ai pas hésité. CASD a soutenu deux programmes d’Aïda dont l’AJA et cela a été très précieux pour nous. Tout a commencé localement avec la Caisse régionale Centre-est qui nous a beaucoup soutenus pendant le Covid car notre plateau logistique était basé à Lyon », développe-t-elle. « Cet engagement du Crédit Agricole, à la fois local et national, peut changer la donne. Les banques, et le Crédit Agricole en particulier, sont au cœur des sujets sociétaux. Je pense notamment à la capacité d’emprunt des jeunes une fois qu’ils sortent de traitement. Sur ce volet, par exemple, elles ont un vrai rôle à jouer », conclut-elle.