Armand Sommerer et Charlotte Duval ont repris, en février 2024, la boulangerie de Chambray et le point de vente de La Croix Saint-Leufroy, situés sur le territoire de la Caisse Normandie-Seine. Tous deux âgés d’une trentaine d’années, ils emploient dix salariés, travaillent beaucoup, six jours sur sept, avec, pour Armand, la grande satisfaction de réaliser un rêve d’enfant…
« Nous travaillons en couple. C’est important parce que tout seul je ne pense pas que je me serai lancé ». Installés depuis l’année dernière, Armand Sommerer et Charlotte Duval ont repris une boulangerie et un point de vente situé à 7 km de distance. « C’est aussi un peu un rêve d’enfant », confie celui qui a toujours eu envie de s’installer, d’être son propre patron, et qui attendait « le bon moment avec la bonne occasion ».
Le bon moment ? La possibilité de s’embarquer à deux dans l’aventure, « parce que par les temps qui courent c’est quand même de plus en plus compliqué », garder un filet de sécurité, se ménager une petite porte de sortie. « Pour le moment, cela se passe très bien, nous sommes très contents. Après, c’est beaucoup de travail », poursuit-il.
Une super tradition
Arrière-petit-fils, petit-fils et fils de boulanger… la voie est toute tracée pour Armand, même si seul son grand-père était installé à son compte. Il a déjà connu trois établissements en tant que salarié et souligne les bonnes relations avec son précédent patron, mais rien ne vaut « le fait d’être libre, d’agir selon ses propres choix ». Les dix salariés « repris » lors du rachat semblent satisfaits aux côtés des deux cogérants, ce qui réjouit Armand.
Le projet du couple est financé par la Caisse régionale Normandie-Seine, seule banque à l’accompagner à titre professionnel. Outre la reprise, « il fallait investir dès le début pour changer le matériel vraiment vieillissant, qui avait des conséquences sur la qualité des produits. Notre conseiller nous suit, il nous téléphone régulièrement et s’est déplacé ici », développe-t-il, fier de son activité.
Plus de snacking et moins de gâteaux
Les attentes des consommateurs ont évolué, notamment avec le télétravail. Que veulent-ils dans une boulangerie ? Du pain, chaud en permanence, de la viennoiserie et du snacking. Si la pâtisserie reste un gros chiffre d’affaires, sa part diminue. « A la campagne, nous essayons d’avoir des prix attractifs. Les gens n’achètent pas de gâteaux au quotidien, mais ont gardé la tradition du gâteau dominical et des jours de fête. En tant que boulanger traditionnel, nous proposons une vraie qualité, un vrai savoir-faire qui nous démarquent des grandes surfaces et des chaînes de boulangerie qui s’implantent ».
Instance politique du Crédit Agricole, la Fédération nationale du Crédit Agricole est une association loi 1901. Ses adhérents sont les Caisses régionales, représentées par leurs présidents et leurs directeurs généraux.
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