La démarche est née après la tempête Klaus qui a ravagé la forêt landaise en janvier 2009. Le Crédit Agricole a souscrit l’année dernière à hauteur de 5 millions d’euros, à la première tranche du fonds stratégique bois.
Une forêt française sous-exploitée
En France, la filière bois représente 120 000 emplois et un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros. Seuls les 2/3 de la croissance annuelle des forêts françaises sont récoltés. Les 3/4 de la surface boisée sont privés et appartiennent à 3 millions de propriétaires dont 14 % sont des agriculteurs.
Structurer et renforcer la filière
Le fonds d’investissement, doté de 20 millions d’euros issus de capitaux à majorité privés (Crédit Agricole, Eiffage, Office national des forêts, Fonds stratégique d’investissement géré par la Caisse des dépôts), a pour objet d’accompagner le développement des entreprises de la filière bois et, éventuellement, leur regroupement. Il s’agit de faire émerger un tissu d’entreprises de taille suffisante pour structurer la filière. Les industries de première et deuxième transformation (scierie, charpente, ossature bois, ameublement, bois énergie) souffrent notamment de leur atomisation et du manque d’adaptation de leur production à la demande.
Encourager les rapprochements
Pour encourager des entreprises rentables à se porter candidates à des rapprochements, le fonds stratégique bois prendra une participation minoritaire au capital de celles-ci. Il proposera à ses propres souscripteurs ou à des tiers de co-investir à ses côtés. Il est prévu que son capital atteigne à terme, grâce à de nouvelles souscriptions, 100 millions d’euros.