Comme les autres départements bretons, le Finistère est en situation de grande dépendance énergétique, la production locale ne couvrant que 8,2 % de ses besoins… « Cette production faible se conjugue avec une demande en hausse, précise Jean-Paul Kerrien, président du Crédit Agricole du Finistère. En effet, depuis 2000, nous enregistrons une augmentation de près de 10 % de la consommation, notamment du fait que nous accueillons chaque année 4 000 habitants supplémentaires. »
Fin 2010, le département s’est engagé dans le Pacte électrique breton, qui vise à accélérer la transition énergétique dans la région en aidant les projets de développement des énergies renouvelables à voir le jour.
« C’est dans ce contexte que les quatre Caisses régionales du Crédit Agricole en Bretagne ont créé ensemble un pôle de coopération dédié à l’économie environnementale, poursuit Jean-Paul Kerrien. L’action du pôle est complémentaire aux activités d’Unifergie, filiale de Crédit Agricole Leasing & Factoring qui intervient sur des dossiers de très grande ampleur. Au travers de ces deux entités nous sommes à même de jouer un rôle moteur dans le développement des énergies renouvelables. »
Cinq projets de cogénération accompagnés par le Crédit Agricole du Finistère
Ainsi, depuis 2012, les Caisses régionales bretonnes ont permis à de nombreuses installations de voir le jour, notamment des chaufferies biomasse ainsi que des centrales de méthanisation et de cogénération, cette dernière technologie consistant à produire, à partir d’une énergie primaire combustible (souvent le gaz), deux énergies secondaires utilisables (par exemple de l’énergie thermique et de l’énergie électrique).
« Pour les acteurs finistériens, la cogénération s’avère particulièrement prometteuse. En effet, notre département concentre à lui seul près de 15 % de la production hexagonale de tomates ; ce type de culture offre un cadre idéal pour l’installation de cogénérateurs. A l’heure actuelle, le Crédit Agricole du Finistère accompagne cinq projets de ce type. Pour nous, le fait de soutenir activement la production d’énergie renouvelable ne répond pas uniquement à des préoccupations d’ordre écologique, conclut Jean-Paul Kerrien. C’est avant tout une mobilisation au service de l’avenir économique et social du Finistère et de ses habitants. »