"L'agriculture biologique ne doit pas se limiter à une logique de petites productions de niches en circuit court. Elle répond à une évolution à la fois technique et sociétale de notre métier. C'est pour cela que nous proposons un accompagnement adapté pour les exploitants qui souhaitent se lancer dans le bio", insiste Jean-Pierre Gaillard, président du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, également viticulteur en Ardèche.
Le Crédit Agricole accompagne les agriculteurs désireux de se tourner vers le bio
Des financements spécifiques sont ainsi proposés aux agriculteurs qui effectuent une conversion du conventionnel vers le bio, les années de transition pouvant être délicates au niveau de la trésorerie. "Ces prêts à taux préférentiel permettent notamment l'achat de matériels spécifiques et parfois très chers, comme cela peut être le cas en viticulture pour le désherbage des parcelles".
Pour le président de la Caisse régionale, la logique d’engagement aux côtés des filières conventionnelles doit être la même dans le cadre d'une agriculture durable. La mise en œuvre de bonnes pratiques peut, et doit, s’accompagner aussi d'opportunités de revenus, comme c'est déjà le cas en Allemagne avec la création de petites unités de production d'énergie, à partie des effluents.
Le Crédit Agricole doit être présent aux côtés des agriculteurs pour répondre à ces enjeux. "C’est un défi que l'on gagnera s'il est partagé, en contractualisant par exemple avec la coopérative et l'exploitant", conclut M. Gaillard.