C’est une bataille transalpine que les banquiers du mayennais Lactalis, dont Crédit Agricole, lui ont permis de gagner en l’aidant à prendre le contrôle de l’italien Parmalat. L’intervention des banques et un financement de 7,5 milliards d’euros ont permis à Lactalis de réussir cette OPA en juillet 2011, le hissant au premier rang mondial des produits laitiers.
Le groupe laitier basé à Laval avait acquis début 2011 des titres Parmalat. « Après être monté à hauteur de 29% au capital de Parmalat, Lactalis a décidé de lancer une OPA sur le groupe italien. Crédit Agricole CIB a été sollicité pour la financer et refinancer la dette existante de Lactalis » explique Magali Bilocq, global relationship manager dans la banque de financement et d’investissement du groupe.
CACIB, interlocuteur privilégié de Lactalis
Dans un premier temps, quatre banques se sont mises autour de la table pour apporter 7,5 milliards d’euros, dont 2 milliards d'euros de prise ferme pour Crédit Agricole CIB. Puis elles ont syndiqué ce crédit auprès d’autres établissements, réduisant la part finale du groupe Crédit Agricole à 10 % du financement global.
Côté banque verte, pas moins de quinze entités ont mis au pot ! Pour autant, le client n’a eu qu’un seul interlocuteur dans le groupe, Crédit Agricole CIB. Ce dernier a proposé à LCL, à la banque de détail parmesane - comme Parmalat - Cariparma et à la Caisse régionale de l'Anjou et du Maine de participer à la syndication.
Le Crédit Agricole de l'Anjou et du Maine, partenaire du financement
Comme l’explique Hervé Massias, Banquier conseil chez Crédit Agricole Ouest Entrepreneurs (entité de banque d’affaire commune aux Caisses de l'Anjou et du Maine et Atlantique Vendée), « nous avons proposé à CACIB d’être chef de file de ce financement auprès de toutes les Caisses régionales qui souhaiteraient participer à l’opération ».
Le Crédit Agricole de l'Anjou et du Maine a ainsi convaincu 12 autres Caisses d’apporter leur écot.
© creditagricole.info / février 2012