« On a senti venir la vague une quinzaine de jours avant le confinement. » Laurent Claude a constaté, comme beaucoup d’autres entrepreneurs et commerçants de l’île de La Réunion, les effets du coronavirus sur l’activité économique. A la tête d’un petit groupe spécialisé dans la restauration, il possède également une filiale de fabrication de glaces, et une autre de boulangerie-pâtisserie.
« J’ai aussitôt fait une demande de Prêt garanti par l’État (PGE) auprès du Crédit Agricole de la Réunion, que j’ai rapidement obtenu, détaille-t-il. Cette réactivité m’a permis de préparer un avenir incertain. Si c’est surtout en juin que nous avons souffert avec 50 % de chute du chiffre d’affaires, l’impact s’est en réalité fait sentir sur près de cinq mois. »
Plus de pertes à la réouverture
Phénomène qui peut sembler paradoxal, Laurent Claude a enregistré plus de pertes à la réouverture de ses établissements que pendant le confinement. « Rouvrir, cela signifiait la fin du dispositif du chômage partiel, et donc de devoir logiquement supporter le poids de la masse salariale. Même si au départ, la clientèle n’était pas là. »
Si les touristes se font toujours rares, les habitants de l’île sont petit à petit revenus dans les restaurants de Laurent Claude, qui portent tous des noms évocateurs : la Palmeraie, la Plage, le Lagon ou encore Flagrants Délices. « La grande inconnue, c’est la rentrée. On va essayer de tenir sur nos réserves pour passer le cap, et espérer l’arrivée d’un vaccin en 2021 », conclue-t-il sur une note d’espoir.