En moins d'une minute, le drone a rejoint la zone où se débat un nageur visiblement épuisé. Tout en larguant une bouée autogonflante, le petit engin filme la scène avec sa caméra embarquée. Resté sur la plage, le sauveteur qui commande l'aéronef gagne un temps précieux et choisit la meilleure option pour venir en aide au nageur.

Les équipes qui surveillent les plages de Biscarosse (40) expérimentent depuis l'été 2016 ce nouveau mode d'intervention, imaginé par Fabien Farge, médecin urgentiste, et la jeune start-up Helper. « Le drone ne se substitue pas au sauveteur, précise Anthony Gavend, co-fondateur de l'entreprise. Il est là pour l'aider à analyser plus vite le niveau de gravité d'une situation. »

Helper a développé un ensemble d'applications informatiques qui permettent d'envoyer automatiquement un drone sur des zones pré-programmées, car connues pour leur dangerosité potentielle (courants forts, baïnes…). « Nous travaillons également avec Total pour faire progresser la sécurité sur les plateformes offshore : repérage d'un homme tombé à la mer, surveillance des fuites de pétrole, prévention des intrusions... »

La start-up vient de lever 200 000 euros auprès de la Caisse régionale Pyrénées Gascogne et d'autres investisseurs privés, afin de financer un avenir prometteur : des applications dédiées au sauvetage en montagne ou à l'acheminement de médicaments sur des zones isolées sont en cours développement.

Sur les plages de Biscarosse, les sauveteurs considèrent que leur drone leur a déjà permis d'effectuer une vingtaine d'interventions décisives et de sauver trois vies.