Chaque année, les 9,3 millions de sociétaires du Crédit Agricole sont invités à participer à l’assemblée générale de leur Caisse locale. Organisés pour la plupart en début d’année, ces rendez-vous sont, avant tout, des moments privilégiés d’information et d’échanges ; ils permettent à chaque sociétaire de faire entendre sa voix et de découvrir comment sa banque s’implique dans les projets locaux en incarnant au jour le jour les valeurs mutualistes et le modèle coopératif du Crédit Agricole.
L'utilité avant la rentabilité
Mutualisme et coopération : ces mots ont-ils encore un sens ? « Dans une période marquée par le court-termisme et le culte de la rentabilité, les banques mutualistes et coopératives ont plus d'une différence à faire valoir : leur capacité à se renouveler pour accompagner toutes les évolutions de la société, la priorité donnée à l'utilité plutôt qu'à la rentabilité... Notre modèle coopératif et mutualiste contribue à stimuler les initiatives et la création d'entreprises notamment par sa capacité à tisser des liens entre différents acteurs territoriaux : associations, professionnels, start-up, PME, grands groupes… », affirme Nicole Gourmelon, directrice générale du Crédit Agricole de Normandie et rapporteur de la commission Vie mutualiste et identité du Crédit Agricole à la Fédération nationale du Crédit Agricole. Un modèle vertueux, donc, mais reste à savoir s'il a de l'avenir ; autrement dit, s'il correspond aux attentes et aux valeurs des sociétaires et administrateurs qui le feront vivre demain. « 9,3 millions de sociétaires, c'est une grande fierté mais il ne faut pas s'arrêter à ce chiffre, poursuit la directrice générale. Ce que je constate aussi, c'est que seuls 11 % de nos sociétaires ont moins de 30 ans. Nous devons donc nous efforcer de convaincre davantage de jeunes de s'investir dans la vie de leur banque. »
Des jeunes intéressés, mais qui veulent des preuves
Sur ce plan, les signaux sont encourageants : une étude récente réalisée par le CSA révèle ainsi que le modèle mutualiste et coopératif suscite des a priori positifs chez une grande partie des jeunes qui évoluent dans une société de plus en plus ouverte à l'économie du partage et aux pratiques collaboratives. Pour autant, ils ne « l'achètent » pas les yeux fermés. « Les jeunes veulent des preuves concrètes de notre engagement. Mais si on est capable de les leur montrer, alors ils adhèrent. Par exemple, les jeunes sociétaires de notre Caisse régionale Normandie plébiscitent la carte bancaire sociétaire qui leur permet d'être utiles à leur territoire : à chaque utilisation, la Caisse verse une contribution de 2 centimes d’euro à un fonds mutualiste destiné à aider la réalisation de projets de développement locaux à caractère social, environnemental ou économique. »
Accompagner les projets de vie
Au-delà de son implication dans les écosystèmes locaux, une banque mutualiste et coopérative doit aussi, bien évidemment, répondre aux attentes personnelles de ses clients-sociétaires. « Toute la question est de savoir ce qu'attendent les jeunes, ajoute Nicole Gourmelon. Des offres adaptées ? Bien sûr, mais ça ne suffit pas, car toutes les banques sont en mesure d'en proposer ! Ce qu'ils veulent, c'est qu'on les accompagne dans leurs projets de vie dans toutes leurs dimensions. Nous le faisons déjà avec des initiatives comme les programmes d'éducation budgétaires que le Crédit Agricole propose ou à travers des opérations innovantes comme l'appel à projets jeunes récemment lancé par la Caisse régionale Sud Rhône Alpes. Dans les mois à venir, nous allons créer une plateforme web nationale dédiée aux stages qui mettra les jeunes en relation avec nos entreprises clientes. »