La première Ressourcerie de France a vu le jour en 2000 sur la base d’un concept québécois. Seize ans plus tard le réseau des Ressourceries compte 132 membres qui partagent tous le même objectif : favoriser la réutilisation d’objets ou de matériaux considérés comme des déchets.
Si leur ambition initiale est environnementale – il s’agit de réduire le flux d’articles usagés destinés aux sites d’enfouissement –, les Ressourceries portent également, pour la plupart, un projet social, via des chantiers d’insertion dédiés à l’embauche de personnes éloignées de l’emploi.
Un projet, une rencontre…
En novembre dernier, la première Ressourcerie des Landes a ouvert ses portes à Aire-sur-l’Adour avec le soutien du Crédit Agricole d’Aquitaine, associé pour l’occasion à la Fondation Crédit Agricole Solidarité et Développement.
« A l’époque, je dirigeais l’agence d’Aire-sur-l’Adour, se souvient Jocelyne Lacoste, aujourd’hui responsable Développement assurances à la Caisse régionale. Le président de l’association Landes Ressourcerie était venu ouvrir un compte professionnel et sa conseillère me l’a présenté. De fil en aiguille nous avons discuté de son projet. J’ai d’abord pensé à lui donner un coup de pouce via le fonds d’initiative locale mais, devant le montant des investissements à prévoir, je me suis tournée vers l’animatrice des Caisses locales et, finalement, le dossier est remonté jusqu’à la Fondation Crédit Agricole Solidarité et Développement. »
Une subvention de 20 000 euros
Au total la subvention du Crédit Agricole s’élève à 20 000 euros, ce qui représente près d’un tiers du budget prévisionnel. « Les fonds que nous avons apportés ont permis de financer l’achat du matériel de transport, de manutention ainsi que l’équipement informatique de l’association. »
Un semestre après son ouverture, Landes Ressourcerie a déjà trouvé sa vitesse de croisière, collectant meubles, appareils électroménagers, jouets, bibelots et autres textiles sur un territoire d’une centaine de communes avant de les remettre en état et de les vendre à un public composé de ménages modestes mais aussi de chineurs en tous genres. « Le volet social semble d’ores et déjà une réussite, souligne Jocelyne Lacoste. En effet, alors que l’État avait initialement validé le financement de huit emplois, la Ressourcerie compte aujourd’hui 11 collaborateurs.»