Des triporteurs électriques autonomes, des drones et des robots agricoles, une plateforme de recrutement inspirée des sites de rencontres, un logiciel de data-visualisation… L’Ile de La Réunion fourmille de projets innovants et de start-up qui ne demandent qu’à éclore. Mais encore faut-il que ces jeunes pousses puissent grandir dans un environnement favorable et trouver les ressources nécessaires à leur croissance.
C’est justement l’enjeu du partenariat noué en fin d’année dernière par la Technopole de La Réunion, la Communauté intercommunale du nord de La Réunion (Cinor) et le Crédit Agricole de La Réunion. « Le monde bancaire n’est pas totalement adapté à la prise de risques du lancement d’une start-up, souligne Christian Valette, directeur général de la Caisse régionale. Il fallait donc mettre en place un soutien d’une autre nature ».
Cinquante start-up hébergées
Les trois acteurs se sont donc rassemblés autour d’un projet de village de l’innovation inspiré du Village by CA parisien, dont la Caisse régionale réunionnaise est partenaire. Implanté sur 3 000 m2 au sein du parc Technor situé au cœur de l’agglomération de Saint-Denis de La Réunion, la pépinière pourra accueillir jusqu’à 50 start-up qui bénéficieront d’une offre de services complète : accompagnement, conseil, animation, communication… sans oublier l’accès à l’ensemble de l’écosystème national et international du Village by CA.
La gestion et l'animation de ce futur lieu sera confié à la Technopole de La Réunion. « De son côté, le Crédit Agricole prendra en charge avec des partenaires régionaux la construction de l’infrastructure qui représente un investissement de 15 à 20 millions d’euros », précise Christian Valette.
Une stratégie globale
Pour la Caisse régionale, ce projet s’inscrit dans une dynamique d’ensemble qui se tourne de plus en plus vers les entreprises innovantes.
« Dans le cadre de notre partenariat avec le Village by CA, nous allons chaque année parrainer de nouvelles start-up réunionnaises afin de les faire profiter d’un hébergement au sein de l’écosystème parisien, ajoute Christian Valette. De plus, nous venons de mettre en place un fonds de soutien à l’innovation doté d’une enveloppe de 400 000 euros pour quatre ans. Il est destiné à financer de jeunes entreprises sous forme de prêts à taux zéro ou de subventions qui pourront aller de 5 000 à 50 000 euros. »