Guy Faurie, responsable des Relations avec l'agriculture au Crédit Agricole Centre Ouest, le rappelle : « En trente ans, le nombre de moutons élevés en Haute-Vienne est passé de 750 000 à moins de 300 000. » La Caisse régionale s'est donc engagée aux côtés de la filière ovine pour l'aider à enrayer ce déclin.
Elle est partenaire de Tech Ovin, le Salon national du mouton ; elle soutient également de nombreuses autres actions, dont les Ovimpiades des jeunes bergers, organisées dans toute la France, qui mettent en compétition des jeunes de 16 à 25 ans scolarisés dans l'enseignement agricole. Les deux vainqueurs régionaux retrouvent ceux des autres régions pour la finale, qui se déroulera lors du Salon de l'agriculture, le 22 février à Paris.
Objectif de ces épreuves : redonner « le goût du mouton » à des jeunes qui, lorsqu'ils se destinent à l'élevage, choisissent en général les bovins. Le résultat est que « la production nationale couvre moins de la moitié de la consommation du pays », souligne Guy Faurie. La viande de mouton vendue en grandes surfaces est ainsi le plus souvent importée.
Valoriser l'élevage ovin
Décrié pendant des années, en raison de sa technicité, de ses besoins en main-d’œuvre et de sa faible rentabilité, l'élevage ovin a pourtant de nombreux arguments à faire valoir. L'investissement pour se lancer est, par exemple, incomparablement plus modeste que celui qu'il faut pour élever des vaches. Quant à la nouvelle Pac entrée en vigueur en 2010, beaucoup plus favorable aux ovins, elle a déjà permis d'améliorer les conditions de vie des éleveurs, grâce à la hausse des aides perçues cumulée à une amélioration du prix des agneaux commercialisés.
Autre facteur favorable : la qualité de la viande. « Plus de 75 % des agneaux de notre région sont élevés en plein air et ne se nourrissent que d'herbe et de lait », insiste Guy Faurie. En outre, le fourrage est le plus souvent produit sur l'exploitation alors que les aliments d’autres productions animales sont généralement achetés.
Autant d'arguments à même de séduire les consommateurs, de plus en plus sensibles à la qualité de ce qu'ils mangent.